Je crois que d'aucune manière je n'éprouve le besoin d' écrire un journal. Cependant, mon séjour à Krass' Yard devient légèrement ennuyant, j' écris pour tuer le temps. Je me nomme Khendar et c' est ici que je vous conterai mon histoire.
Je suis né d' un père ork de haute noblesse. Je n' ai jamais connu ma mère. Parler d' elle ne m' apportait qu' une gifle de mon paternel, et peu à peu j' ai commencé à ne plus me soucier de mes origines. Dès mon enfance, on me distinguait des autres gamins orcs : ma peau était vert pâle, ce qui était très étrange. A l' école d' armes je n' avais aucun ami. On m' a souvent qualifié de "bâtard". Certains prétendent que je suis issu d' une mère elfe, ce qui expliquerait mes oreilles légèrement pointues. J' étais pourtant semblable aux autres enfants, même caractère, même désir de me battre, bien que je fus un peu moins impulsif et plus réfléchi que la plupart. A la fin de mes études, c' est-à-dire vers vingt-cinq ans, j' entrai dans l' armée orque en tant que soldat, dans la division des berserkers, ou des escadrons de la mort. En effet je n' ai jamais eu la même résistance physique que les autres orcs. A l' école d' armes, j' ai toujours privilégié l' attaque et la vitesse, en dépit de ma garde imparfaite et de mon armure légère. Je partis pour de nombreuses campagnes au Nord des Plateaux Cendrés, et combattis de nombreuses créatures semblables aux Borgüls qui ont assailli Krass' Yard il y a peu. Je fus promu après trois ans de combat au grade de lieutenant.
J' ai toujours évité la violence inutile lors de mes campagnes militaires. Raser tout un village pour découvrir un clandestin ou un Borgül était courant à cette époque, cela m' écoeurait. Mes supérieurs me réprimandaient souvent pour mon manque de sévérité envers mes soldats. Ma division accomplissait pourtant aussi bien les tâches qu' on lui attribuait que n' importe quelle autre, sinon mieux. Pour les généraux, le travail n' était jamais terminé tant qu' il n' y avait pas un tas de cadavres tout autour. Ce désir de sang, cette haine envers les autres races, faisaient de la nation orque un pays inhospitalier et dangereux aux yeux des étrangers. D' où la caricature que tous se faisaient d' un orc: un monstre baveux dépourvu d' intelligence. Un désir de changer les orcs me prenait, j' ai souvent tenu des discours en place publique critiquant la méfiance envers le monde extérieur qui était souvent inutile, encombrante et stupide. En vain. Seuls mes soldats, de braves orcs, intelligents et justes, partageaient et soutenaient ma pensée. Ils n' étaient qu' une vingtaine tout au plus, mais malheureusement ils n' ont pas pu soutenir le choc psychique du au Grand Combat, et ne sont plus la pour m' appuyer. Toutefois, je me bats encore, toujours en vain mais j' ai le mérite d' essayer. On ne peut changer un peuple seul, j' en suis conscient.
Cela devait faire cinq ans que je servais à l' armée en tant que lieutenant quand une vague de squelettes meurtriers commencèrent à ravager le Nord du pays. Tous les officiers furent mobilisés, et je fis partie de ceux qui furent choisis pour partir combattre le fléau.
Dim 12 Juil - 17:42